Désamiantage
& Déplombage

– En cours d’usage, les propriétaires de parties privatives d’immeubles (appartements) doivent obligatoirement
faire réaliser un Diagnostic Amiante des Parties Privatives (DAPP) : en l’absence d’amiante, il est valable à vie, et si de l’amiante est détectée, un contrôle devra
être réalisé tous les 3 ans.

Par ailleurs, tous les bâtiments (hors logements individuels), doivent faire l’objet d’un DTA (Dossier Technique Amiante).
Il a pour but de créer une source d’information unique et doit être actualisé à chaque évaluation périodique ou en cas de retrait d’amiante.

Ce DTA recense uniquement les matériaux amiantés des listes
A & B ainsi que leur état de conservation, au même titre qu’un rapport avant-vente.

– En cas de vente de logements individuels, il est obligatoire de faire réaliser un Diagnostic Avant-Vente. Ce diagnostic ne prévoit pas non plus de sondages destructifs et n’inclut pas les matériaux de la liste C,
« indissociables du corps du bâtiment », qui demandent une investigation plus poussée.

– En cas de travaux, il est nécessaire de faire réaliser un Repérage Amiante avant Travaux (RAT). Dans le cadre de ce repérage, et en fonction du programme de travaux prévus, le diagnostiqueur recherchera également les matériaux amiantés de la liste C, pour permettre alors aux entreprises de réaliser leurs analyses des risques et de vous transmettre un devis adapté à la situation.

– Enfin, en cas de démolition, il faut faire réaliser un Rapport Amiante Avant Démolition, le plus exhaustif de tous. En effet, au cours de ce diagnostic, tous les matériaux visibles (doublages, dallages ou fenêtres par exemple) sont cassés pour échantillonnage, afin de repérer d’éventuels matériaux amiantés « cachés ».

Les immeubles et bâtiments anciens comportent encore aujourd’hui de nombreux composants et matériaux amiantés (MPCA) : colles amiantées pour les sols ou les faïences, éléments de cloisons, plaques de plafonds ou portes coupe-feu. Quant au plomb, on le retrouve la plupart du temps dans les peintures utilisées pour les murs, les plafonds, ou même les menuiseries.

Un chantier de déplombage doit être traité de la même manière qu’un chantier de désamiantage. Si en ce qui concerne le plomb, il n’est pas nécessaire d’établir un plan de retrait, il reste indispensable de rédiger un mode opératoire, et les salariés doivent effectuer régulièrement des analyses de sang pour monitorer leur exposition.

En ce qui concerne les matériaux amiantés, leur retrait doit obligatoirement être effectué par une entreprise disposant d’un certificat de qualification attestant de sa capacité à les retirer en toute sécurité et dans le respect des normes environnementales.
Au cours des travaux de désamiantage, des contrôles réguliers sont ainsi menés par un laboratoire externe accrédité.

Avant toute intervention, il est nécessaire de mettre en place une protection des surfaces non décontaminables, obligatoire quel que soit le niveau d’empoussièrement attendu et dont le niveau d’étanchéité sera strictement contrôlé.

Toutes les ouvertures, notamment les portes et fenêtres, seront calfeutrées pour maintenir la pollution par les fibres d’amiante ou de poussières de plomb à l’intérieur de la zone d’intervention. Ce n’est qu’à l’issue de l’évacuation des déchets amiantés et des contrôles post-intervention (analyses de première restitution et contrôles visuels) que le confinement sera retiré.

Si l’entreprise de désamiantage réalise les premières analyses de restitution, c’est au maître d’ouvrage de réaliser un contrôle visuel avant et après déconfinement (en cas de travaux de réhabilitation uniquement), ainsi que les analyses de fin de chantier afin d’autoriser l’intervention sur site des autres entreprises sans risque d’exposition. Enfin, avant de pouvoir à nouveau recevoir du public, le maître d’ouvrage devra faire réaliser les analyses de seconde restitution, obligatoires elles aussi.